Ma chère lectrice, mon cher lecteur,
Christine Lagarde vous prend pour des truffes.
Il y a quelques jours, la présidente de la Banque Centreale Européenne a annoncé une grande phase de test sur l’Euro digital pour répondre, selon elle, à la demande des consommateurs.
« Nous pensons à la BCE que nous devrions être prêts et avoir
la technologie disponible pour répondre à la demande des gens. C’est pourquoi nous lançons une enquête de deux ans sur l’Euro digital. »
L’Euro digital est la « cryptomonnaie« , ou monnaie digitale, dont compte se doter la Zone Euro.
Pour bien comprendre ce qu’est l’Euro digital, il faut comprendre la différence entre vos espèces et votre compte courant (votre carte bleue).
Les pièces et billets sont frappées et imprimés par la BCE, ou plutôt les banques nationales de la Zone, qui en contrôlent la circulation. Il y a 27 milliards d’espèces en euros en circulation.
À l’inverse les euros de nos comptes en banques et cartes de paiements n’ont pas été créés par la BCE mais par les banques commerciales elles-mêmes. Pour être précis, vos dépôts bancaires ne sont pas un argent que vous possédez comme vos espèces mais une créance que vous avez sur la banque. C’est de l’argent que la banque vous doit. Le montant des dépôts en Zone Euros s’élève à plus de 11 000 milliards d’euros.
L’Euro digital est une manière pour la banque centrale d’émettre de la monnaie digitale directement sans passer par les banques.
À première vue, c’est une saine idée car nos banques européennes sont en faillite potentielle depuis une décennie avec un déficit structurel de fonds propres et nos dépôts y sont pris en otage, comme l’avouait la chef-économiste du Trésor récemment, ce sont bien nos comptes courants qui paient pour la crise.
Mais l’intérêt de cet Euro digital est d’emblée balayé. Madame Lagarde a toujours prévenu que l’Euro digital ne se ferait jamais contre les banques : Il NE s’agit PAS de protéger vos dépôts de leurs faillites.
C’est pour cela qu’elle se fout bien de vous lorsqu’elle vous dit que l’Euro digital arrive pour répondre à nos attentes. Bien sûr qu’il est rigolo de payer sans contact, avec sa montre ou une puce dans votre fesse gauche… Mais ce que nous voulons vraiment, c’est la protection de nos dépôts.
Et il se trouve que cet Euro digital aurait une autre utilité qu’un joujou techno rigolo…
Madame Lagarde oublie de vous dire ce qu’elle avait prévu en 2019 (il n’y a pas si longtemps) au FMI lorsqu’elle le dirigeait.
Son institution avait publié un rapport au nom évocateur : Politique monétaire à intérêts négatifs : découpler le cash de la monnaie électronique.
Dans ce rapport, le FMI rappelle qu’à chaque crise, les banques centrales doivent couper les taux d’intérêts de 3 à 6% mais qu’à -0,5%, la BCE ne dispose plus de marge de manoeuvre :
Mais pourquoi Zéro devrait-il être le plancher d’autant que nous sommes déjà à -0,5% ?
Le rapport note que :
« Dans un monde sans monnaie fiduciaire, il n’y aurait pas de limite inférieure aux taux d’intérêt. Une banque centrale pourrait faire passer le taux d’intérêt directeur de 2 % à –4 %, par exemple, pour contrecarrer une forte récession. »
Sans espèces, les taux d’intérêts pourraient passer à -4%.
Aujourd’hui les -0,5% de la BCE vous sont répercutés dans les frais bancaires qui augmentent alors même que les coups de traitement s’effondrent. Mais demain à -4%, il faudra directement prélever l’intérêt négatif sur vos comptes…
C’est ce que j’appelle la taxe ultime sur votre épargne, la dernière qui n’a pas encore été inventée et qui mange votre épargne avec le temps au lieu de l’apprécier comme il se devrait dans des économies saines.
Or les espèces, elles, au moins, n’ont pas d’intérêt négatif et deviendraient bien plus intéressantes que nos comptes courants.
C’est pour empêcher cela que le rapport préconise un Euro digital qui remplacerait les espèces et auquel la BCE appliquerait son taux directeur, c’est-à-dire que ce cash digital se déprécierait en même temps que vos comptes courants.
Cela ne veut pas dire que les espèces seraient retirées de la circulation mais qu’il y aurait alors 2 Euros différents et un taux de change serait appliqué pour les paiements en espèces.
Alors dites-moi mon cher lecteur, cet Euro digital, pensez-vous vraiement comme madame Lagarde qu’il serve nos attentes ou au contraire, comme moi, qu’il finisse de nous piéger dans un système bancaire pourri jusqu’à l’os ?
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle
Je m’appelle Guy de La Fortelle et je rédige le service d’information GRATUIT et INDÉPENDANT : L’Investisseur sans Costume.
À partir d’aujourd’hui, je vais vous dire tous les secrets de l’économie et de la finance que les médias grands publics « oublient ».
J’ai écrit un article complet sur ❗L’Euro digital arrive et la taxe ultime sur votre épargne aussi !
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À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle