« Partout, les classes politiques et affairistes se rendent comptent qu’elles peuvent utiliser la technologie pour influencer le monde à une nouvelle échelle, jusqu’ici impossible. Nous voyons nos systèmes attaqués : Le système politique, le système légal, le système social. Nous avons tendance à penser que si nous nous débarrassons des gens que nous n’aimons pas, le problème sera résolu. Nous disons : « Oh, c’est Donald Trump. Oh, c’est Boris Johnson. Oh ce sont les Russes ». Mais Donald Trump n’est pas le problème. Il est le produit du problème. »
Edward Snowden, interview au Spiegel, 13 septembre 2019
Mon cher lecteur,
Le travail s’entasse sur mon bureau et j’ai beaucoup de choses en cours, mais j’ai voulu prendre quelques minutes pour vous partager cette phrase d’Edward Snowden, l’informaticien de la NSA qui révéla en 2013 la surveillance de masse mise en place par les États-Unis depuis le 11 septembre.
C’est triste à dire mais il n’y a rien de vraiment nouveau dans cette déclaration. Je ne suis pas tombé de ma chaise et j’imagine que vous non plus.
Mais je lui trouve une forme d’ hygiène.
Chaque jour, les têtes tombent dans les paniers de la guillotine médiatique : Rugy, Bolsonaro, Salvini, Johnson, Moix, Ferrand, Neymar, Balkany…
La névrose médiatique quotidienne nous sert de grands procès stalinien dès le café, elle choit et déchoit les têtes à un rythme effréné, dans des orgies de rumeurs idolâtres.
Qu’il est dur de ne pas se laisser emporter. Je ne jetterai pas la première pierre.
Il faut une hygiène sévère.
À chaque fois que nous les voyons clouer une nouvelle tête au pilori, plutôt que nous demander si cette tête est ennemie ou amie, peut-être ferions-nous mieux de chercher de quel problème elle est le produit.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle