Mon cher lecteur,
Selon Michael Burry les grands indices boursiers d’aujourd’hui sont l’immobilier de 2007 : une énorme bulle qui se fracassera d’autant plus fort qu’elle sera montée haut, en grande partie à cause des ETF, ces fonds côtés qui répliquent les indices et faussent les marchés
Nous n’avons rien appris de nos erreurs.
La crise de 2008 n’a pas été une tempête dans un ciel bleu. Au moment de la faillite de Lehman, la bourse américaine a déjà perdu 20% par rapport à son plus haut d’octobre 2007 et les marchés du crédit s’étaient déjà grippés en août 2007.
Si nous pouvons espérer aujourd’hui sortir de la crise sanitaire, nous ne faisons qu’entrer dans la crise économique et financière en répétant, en pire, les erreurs de 2007.
Un 2008 carabiné est devant nous.
Une bulle boursière bien pire que la bulle immobilière
Les ETF sont très connus des investisseurs particuliers pour leur permettre d’investir en Bourse directement sur un indice comme le CAC40 ou le S&P 500, efficacement et en massacrant les frais : c’est ce qui a fait leur succès.
Ils sont moins connus pour la bulle qu’ils contribuent à souffler sur les marchés actions, que Michael Burry a identifiée il y a déjà un an et que nous vous dévoilons avec Aude Kersulec dans l’édition du mois de juin de Risque & Profit : ETF et gestion passive, moins de frais, plus de bulle.
C’est un numéro important car rares sont ceux qui comprennent la défaillance fondamentale des ETF sur les grands indices boursiers… aussi rares que ceux qui comprenaient la défaillance du marché immobilier américain en 2007.
Michael Burry est un gérant américain qui supervise un portefeuille de 300 millions de dollars et surtout le héros bien réel des livre et film oscarisé The Big Short (que je vous recommande sur la crise de 2008) : il fut celui qui vit le premier et le plus fort les failles fondamentales du marché immobilier américain.
Ces failles se retrouvent aujourd’hui dans les marchés actions, en particulier ceux où la part de gestion passive est importante.
Dans les deux cas, il s’agit de marchés réputés robustes, voire invincibles. Je ne compte plus les analystes qui vous disent aujourd’hui que les Bourses montent toujours plus haut, qu’ils soient les stars de grandes banques ou petites frappes d’Internet… Ils parlent avec la même assurance que ceux qui vous disaient en 2007 que l’immobilier américain monte toujours plus haut.
Et dans les deux cas, la hausse de ces marchés a suivi le même mécanisme de titrisation : on regroupe des crédits immobiliers d’un côté et des actions de grandes entreprises de l’autre afin de diversifier le risque que l’on revend ensuite en petits paquets de crédits ou d’actions (CDO dans un cas, ETF dans l’autre).
Ces ETF sont plus faciles, plus liquides, moins chers et a priori plus sûrs : ils attirent de nouveaux investisseurs, une nouvelle demande qui enclenche un marché haussier artificiel et ces produits titrisés se mettent à avoir leur valeur propre sans lien avec les profits réels des entreprises.
On oublie les calculs de rentabilité fondamentale, on se contente de se dire que ce qui a monté montera.
Et pourtant, ils chutent.
Les marchés chutent et ils chuteront tant que la terre continuera de tourner : la gestion passive est une abdication de l’intelligence au profit de l’avidité.
La bulle actuelle est 3 fois plus importante qu’en 2008 et 2001 et nous voyons bien que les marchés sont devenus chaotiques depuis 2017 avec des spasmes de plus en plus rapides et violents et les réactionspaniquées des banques centrales.
Ils mettent l’économie au congélateur
En plus de contribuer à souffler une bulle vicieuse et monstrueuse, cette gestion passive, indifférenciée, dont les ETF sont les rois, congèle littéralement nos économies. Ils les empêchent de s’adapter et d’évoluer pour continuer d’assurer notre subsistance.
Je m’appelle Guy de La Fortelle et je rédige le service d’information GRATUIT et INDÉPENDANT : L’Investisseur sans Costume.
À partir d’aujourd’hui, je vais vous dire tous les secrets de l’économie et de la finance que les médias grands publics « oublient ».
J’ai écrit un article complet sur Une bulle qui éclate : la Bourse aujourd’hui est l’immobilier de 2007 en PIRE
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Guy de La Fortelle