Derrière le « mars rouge » de l’inflation, le vilain lobbying de la grande distrib’ 

06 03 2023
Partager l'article

 
 
 
 
Ma chère lectrice, mon cher lecteur,
 
Sans doute avez-vous entendu parler de la menace du mois de « mars rouge » de l’inflation.
 
Derrière ce terme, se cache une opération de lobbying intense de la grande distribution.
 
Nous allons :
  • Décortiquer dans cette lettre les rouages de cette opération franchement grossière mais très efficace ;
  • La réalité économique qu’elle cache et ;
  • Les solutions collectives et personnelles pour y faire face.
 
Vous connaissez sans doute l’enjeu : Les négociations tarifaires annuelles de la grande distribution se sont officiellement conclues mercredi dernier 1er mars et face aux hausses de prix des matières premières et de l’énergie, les industriels de l’agroalimentaire espéraient répercuter les hausses de prix et sortir la tête de l’eau.
 
Alors que je viens de finir cette lettre, nous savons désormais que la grande distribution a gagné. Bruno Le Maire a annoncé aujourd’hui en grande pompe un « trimestre anti-inflation » ; quand vous aurez fini cette lettre vous aurez compris qu’il fait passer pour une victoire face aux grandes enseignes est en fait une déculottée complète.
 
Mais plantons déjà le décors de ce drame burlesque :
 
 
De l’inflation officielle à la caisse : Comme l’on passe de +7 à +30% !
Les paniers de courses se sont déjà envolés depuis un an.
 
De prime abord, vous pourriez croire que l’inflation alimentaire est de 6,8% en 2022 selon l’INSEE [1] mais il s’agit là d’une moyenne annuelle, chiffre qui ne sert pas à grand-chose ici, à part truquer la réalité comme Bruno Le Maire aime tant. En décembre 2022, l’inflation sur un an, toujours selon l’INSEE est de 12,1% [2].
 
Mais ces 12% ne sont encore qu’une moyenne et pour les ménages les plus modestes elle avoisinerait plutôt les 18% : L’inflation a bien plus durement frappé les produits premiers prix et les départements les plus pauvres de France [3].
 
Corrigez ensuite les effets panier (les familles les plus modestes ne consomment pas les mêmes aliments que les plus aisées or ce sont les huiles, farines et pâtes dont les prix ont le plus progressé) et les biais de « qualité » quand les industriels dégradent leurs produits plutôt que de monter les prix et vous vous rendez compte que pour une famille plutôt modeste, l’inflation alimentaire tourne plutôt autour 30-40% sur un an alors que nous étions partis d’un chiffre officiel de 6,8% !
 
Cette hausse vertigineuse fut déjà un choc pour beaucoup de familles et voilà que la menace de « mars rouge » surgit malgré les promesses de notre bon ministre Le Maire, les hausses de prix ne devaient pas survivre à la nouvelle année : Il va pourtant falloir encaisser un nouveau choc, plus fort et plus rapide encore.
 
Mais après promis, cela ralentit et on rebaisse les prix, croix de bois, croix de fer, si Bruno Le Maire meurt, c’est vous qui allez en enfer.
Voilà de quoi ajouter un peu plus aux angoisses et à la morosité du temps.
 
Tous les ingrédients sont donc réunis pour que prenne la sauce « mars rouge ».
 
 
4 janvier 2023 : Lancement de l’opération « mars rouge »
Aussi quand le 4 janvier BFM invite le « journaliste » Olivier Dauvers sur son plateau, sa formule du « mars rouge » de l’inflation fait mouche.[4]
 
Et si vous n’aviez pas entendu, ils ont fait répéter la formule le jour même à Franck Rosenthal, « expert de la grande distribution » [5] et Philippe Goetzmann, autre « expert de la grande distribution » [6].
Voilà pour un lancement en fanfare.
 
Les "experts" BFM
 
Mais ôtons donc ces guillemets aux titres des glorieux intervenants de BFM : Olivier Dauvers est journaliste et surtout éditeur spécialisé auprès de la grande distribution et conférencier, les grandes enseignes de distribution sont ses clients [7]. Il a tout récemment dézingué la création de « Toujust! » [8] une nouvelle enseigne qui ose accorder 25% de son capital et de ses bénéfices à ses fournisseurs. Il est également administrateur de la « Société des Consommateurs » spécialisée en « conseil en relations publiques et communication » [9].
 
Il a coécrit un obscur bouquin [10] avec notre 2e « expert », Franck Rosenthal qui est « expert de la grande distribution » pour BFM mais « expert en marketing du commerce » sur le site de sa société de conseil qui, elle aussi, a toutes les grandes enseignes parmi ses clients. [11]
 
Mais gardons le meilleur pour la fin, notre 3e expert, Philippe Goetzmann n’est autre que l’ancien directeur des relations institutionnelles d’Auchan avec 24 ans de maison et désormais « conseil stratégique et conférencier en grande consommation ». [12]
 
Nos « experts » et notre « journaliste » sont en fait, derrière ces faux nez ridicules, conseillers des groupes de grande distribution ou pour le dire plus simplement, les petites frappes de leurs coups bas : Au temps pour l’éthique journalistique de BFM ; cela allait sans dire mais va encore mieux en le disant.
 
Deux mois plus tard, vous trouvez 23 pages d’articles de presse au sujet de « mars rouge » sur Google Actualités [13] dont plus de 50 sujets réalisés par BFM ou repris par RMC [14], autre filiale d’Altice Médias. Ils ont sorti la grosse artillerie.
 
Bien sûr, tout ceci pourrait être une simple coïncidence, la viralité naturelle d’une formule qui fait mouche augmentée des analyses désintéressées d’intervenants exemplaires laissant à la porte des studios leurs intérêts pécuniaires afin de servir et instruire le bon peuple, le tout amplifié par le service ininterrompu de journalistes dévoués à l’information en continu. Et moi je pourrais être le Pape et attendre ma sœur.
 
Il n’est pas bien difficile de voir l’intérêt de chacun dans une telle campagne pour faire pression sur les négociations tarifaires.
Mais il y a un intérêt supérieur qui laisse encore moins de doute quant au montage et la finalité de l’opération.
 
Vous allez voir, c’est dégueulasse.
 
 
L’arrêt de mort des PME agroalimentaires
L’usage de ces négociations tarifaires entre la grande distribution et ses fournisseurs veut qu’en cas d’échec les conditions de l’année précédente restent en vigueur le temps pour l’enseigne de se retourner. Cela vaut pour les tarifs mais aussi les volumes et les pénalités en cas de non-exécution du contrat, le temps d’un préavis, généralement de plusieurs mois. [15]
 
Cette mesure était déjà contraignante pour les fournisseurs qui gardaient un fil à la patte éventuellement coûteux en cas de désaccord mais acceptable tant que nous étions en période déflationniste. Mais ce qui était à la limite passable en 2022 est insupportable en 2023 : Tout d’un coup la prolongation des contrats au prix de l’année précédente devient hyperfavorable aux distributeurs qui peuvent ainsi jouer la montre et asphyxier encore un peu plus des fournisseurs déjà en mauvaise posture.
 
Tous les ingrédients sont réunis pour un carnage et la destruction brutale d’une partie du tissu français des PME agroalimentaires car ce n’est pas Nestlé, Danone, Lactalis ou Coca dont la puissance de négociation n’est pas moindre que celle de Carrefour, Auchan ou Leclerc qui souffrent véritablement de cette situation.
 
Non, ce qui est en jeu ici, ce sont toutes les PME qui se font broyer par la machine infernale de la grande distrib’, qui ne pleurera pas la perte de ces « partenaires » dont ils prendront la place joyeusement avec leurs marques distributeurs qui pourra augmenter ces marges une fois cette concurrence neutralisée.
Et pour une fois, la majorité avait plutôt bien réagi.
 
 
Digression : Comment l’industrie agroalimentaire française est devenue celle d’un « pays sous-développé »
Faisons ici une digression : Le marché français de la grande distribution a la particularité d’être très fragmenté et depuis longtemps. 7 groupes se partagent l’essentiel du marché français sans vrai leader [16]. Il n’y a guère que l’Italie pour être plus éclatée encore.
 
L'hyper concurrence de la grande distribution
 
Le paysage est donc particulièrement concurrentiel. Or les parts de marchés se gagnent sur les prix. C’est le nerf de la guerre.
 
Vous êtes sûrement nombreux à avoir vu les enquêtes TV et documentaires sur les guerres de prix et les pratiques honteuses de négociation des enseignes pour gagner cette guerre.
 
Du bon côté, cela a permis un certain nombre d’innovations fort pratiques comme les « drive », des caves de qualité, de bons bouchers à leurs stands, tout cela en plus de prix contenus et de la fameuse défense du « pouvoir d’achat » mais d’un autre côté, cette situation a durablement affaibli les tissu agroalimentaire français au point de donner des sueurs froides à notre souveraineté alimentaire : En France ! [17]
 
Dans une audition d’octobre 2021 notre inénarrable Haut-Commissaire au Plan François Bayrou comparait la France à « une économie sous-développée » !
 
 « Nous avons accepté une économie de pays en voie de développement sur un grand nombre de secteurs. Nous exportons des pommes de terre mais sommes déficitaires sur les chips à hauteur de 120 millions d’euros. La France produit la matière première et d’autres pays, qui ne sont pas forcément les plus pauvres, nous renvoient les produits transformés. À l’école, on nous apprenait qu’il s’agissait-là du modèle d’un pays à l’économie sous-développée. À bien des égards, c’est au stade où nous en sommes. Nous exportons des pommes et nous sommes déficitaires en jus de pomme. »
 
François Bayrou audition du 21 octobre 2021 devant

la Commission d’enquête chargée
d’identifier les facteurs qui ont conduit
à la chute de la part de l’industrie
dans le PIB de la France…

 
Il ne fait aucun doute que la filière de transformation alimentaire souffre depuis longtemps en France. Un gros rapport de novembre 2022 sur l’inflation alimentaire de l’Inspection Générale des Finances montre que les marges des industries de transformations étaient déjà trop maigres et sont désormais en grand danger. [19]
 
Il se trouve pourtant encore des «journalistes » et « experts » suffisamment imbéciles ou véreux pour trouver que les marges des industriels sont trop importantes, jouant sur nos préjugés.
 
C’est quelque chose que nous avons du mal à percevoir en France. Nous avons la persistance d’une image dépassée : L’agriculture la plus productive du monde, un savoir-faire agroalimentaire de renommée mondiale tiré par notre légendaire gastronomie à la française.
 
Mais regardez par exemple ce que Lactalis a fait de l’appellation Comté [20]. Ce fromage délicieux et complexe a perdu tout son goût dans les emballages plastiques de marques comme Président et derrière ce sont toutes les marques distributeurs qui s’engouffrent, avilissent l’essentiel de la production et ne laissent qu’aux plus aisés le luxe de déguster un vrai comté fruité.
 
Et si Lactalis peut régner en maître sur une appellation contrôlée et un produit frais de circuit relativement court comme le lait, nous n’avons en revanche aucune chance face à des pays moins regardant en termes de normes et à la main-d’œuvre bien moins chère, surtout si les grandes enseignes n’appliquent aucune préférence nationale.
 
Ce n’est qu’un exemple mais de manière générale, notre alimentation a suivi le même chemin que celui de nos porte-monnaie : Un appauvrissement réel pour l’immense majorité d’entre nous obligée de rogner sur la qualité et un fort enrichissement pour une petite minorité qui ne regarde plus à ses dépenses de bouche et se fiche pas mal de 12 ou 20% d’inflation alimentaire.
 
Cette évolution a mis à mal l’industrie agroalimentaire à qui l’on a intimé l’injonction paradoxale d’une meilleure qualité de produits tout en baissant les prix et respectant des normes ubuesques.
 
L’ancien PDG de Danone, Emmanuel Faber, s’en était ouvert dans un entretien au Monde en 2018, notant que les prix des yaourts avaient baissé de 15% au moment même où montaient les exigences de qualité, bio, circuits courts… [21]. Débarqué en 2021 par deux fonds activistes américains avec le soutien passif de BlackRock [22], le modèle de développement social et durable a fait long feu chez Danone rentrée dans le rang de la religion du profit et de la malbouffe bon retour sur investissement.
 
Pourtant, à partir de 2018, la majorité a commencé à prendre les choses en main avec les lois Egalim, imparfaitement certes, mais ne crachons pas dans la soupe.
 
Fin de cette longue digression.
 
 
Cette loi qui a provoqué la fureur de la grande distribution
Le 21 décembre dernier, dans la continuité des deux lois Egalim et la volonté d’arrêter l’hémorragie de notre industrie de transformation alimentaire, la majorité a proposé une loi pour « sécuriser l’approvisionnement des Français en produits de grande consommation » renommée plus modestement depuis par le Sénat « Proposition de loi tendant à renforcer l’équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeur ». [23]
 
Cette loi visait à corriger certains effets pervers des lois Egalim : Ainsi, les grandes enseignes s’étaient mises à acheter leurs produits destinés au marché français via des centrales étrangères afin de contourner les réglementations Egalim.
 
Elle étend aussi les expérimentations sur l’encadrement des promotions et surtout :
 
Cette loi corrigeait l’usage de prolongation des contrats en cas d’échec en faisant appliquer le prix du fournisseur en dernière instance.
 
Notez que la proposition de loi a été déposée le 21 décembre. Dès la trêve des confiseurs passée, le 4 janvier, la réponse du « mars rouge » est arrivée.
 
Les jeux parlementaires et d’influence sont passés par là et la prime au fournisseur a été amendée en une conciliation d’un mois sous l’égide du Ministère de l’Agricultre et de la (fameuse) souveraineté alimentaire et si ces conciliations échouaient à nouveau, les contrats seraient simplement rendus caduques.
 
C’est cette version qui a été adoptée en première lecture au Parlement et au Sénat.
 
Croyez-vous que les grandes enseignes se satisfassent de ce mois de préavis et conciliation ? Certainement pas et la campagne redouble d’intensité ces derniers jours.
 
Alors que le gouvernement avait adopté la procédure accélérée en décembre pour cette loi dont l’urgence ne fait pas débat (nous sommes le 5 mars au moment où j’écris ces lignes et la loi est déjà caduque car il n’y a déjà plus de le temps de la promulguer, de publier les décrets d’applications et de les faire appliquer avant la fin du mois mars dédié aux conciliations.
 
Le gouvernement a retourné sa veste et convoqué le 16 février dernier une Comission Mixte Paritaire contestable sinon superfétatoire. Depuis 17 jours et malgré l’urgence, la composition de la commission est toujours inconnue, elle ne s’est pas réunie et aucune réunion n’est prévue à l’agenda, c’est une coquille vide qui permet de bloquer le processus législatif pour arriver tranquillement au 1er avril, date à laquelle la loi ne sera plus d’aucune utilité pour les négociations de cette année et devrait alors tomber dans les limbes du processus législatif. [24]
 
La chose est désormais certaine maintenant que Bruno Le Maire a annoncé son « trimestre anti-inflation »cette annonce n’est que la traduction en marketing politique de l’échec complet de la ligne du gouvernement et de la victoire de l agrande distribution qui va pouvoir prolonger de quelques mois les anciennes conditions tarifaires selon l’usage que le gouvernement vouliat rééquilibrer.
 
Il nous faudra surveiller de près les faillites au printemps qui devraient être la conséquence logique de cette campagne d’influence ignominieuse qui assassine les petits fournisseurs de la grande distribution.
 
Et ne vous y trompez pas : Vous n’y gagnerez même pas au porte-monnaie !
 
 
Économisez demain ce que vous paierez deux fois après-demain
Nous sommes en train d’appliquer un pansement sur une jambe de bois, les mêmes recettes qui ont déjà fragilisé notre agroalimentaire.
 
Car une fois la concurrence des PME évacuée, les géants de la malbouffe sortiront renforcés. Eux ont accès au crédit et au lobbying pour passer l’orage. Ils répercuteront alors d’autant plus facilement les hausses de prix que le secteur agroalimentaire se sera concentré.
 
Vous paierez après-demain ce que vous aurez économisé demain et davantage. C’est une simple question d’offre et de demande, si vous réduisez l’offre, vous accordez plus de pouvoir de négociation à celle qui reste, y compris les marques distributeurs qui se retrouvent ici juges et parties.
 
Il n’y a absolument rien de vertueux dans cette énième bravade « pour le pouvoir d’achat » et mars rouge détourne les angoisses légitimes face à l’inflation pour mieux vous piéger et tuer une concurrence trop encombrante.
 
De mon point de vue la manipulation est grossière mais elle est redoutable d’efficacité et je n’ai encore vu personne décrypter l’arnaque. 
 
Après notre pas de côté, faisons maintenant un pas en arrière et sortons du panier de crabes avant de finir définitivement en charpie.
 
 
Paupérisation française
Car dans cette affaire, les méchantes enseignes de la grande distribution ne sont elles-mêmes qu’une courroie de transmission, un ajustement aux politiques stupides de ce gouvernement et plus structurellement à la disparition de la classe moyenne.
 
Ce qui se passe aujourd’hui sur les négociations de la grande distribution était prévisible depuis le début des sanctions et une évidence depuis le sabotage de Nord Stream II.
 
Il était déjà trop tard en décembre.
 
Dans nos ministères où le conformisme l’emporte sur la compétence, il n’est pas exclu qu’ils aient fini, si ce n’est pas croire, tout du moins à appliquer les prévisions d’inflation imbéciles qu’ils nous servent à longueur de journée.
 
 
L’épisode actuel en est une nouvelle preuve.
 
 
Pour ne pas perdre ? Ne pas jouer
Vous connaissez ma règle, dans un jeu truqué où la moindre prise de parole publique est suspecte de manipulation, le seul moyen de ne pas perdre est de ne pas jouer.
 
Nous n’avons pas le choix que de nous adapter en dépit de nos structures nationales.
 
Je pourrais vous conseiller d’aller faire des stocks avant que les hausses de prix ne reprennent de plus belle que les ruptures s’enchaînent sur les linéaires mais encore, ce n’est que reculer pour mieux sauter.
 
Il faut aller à la source et directement aux producteurs, dans les marchés, en régions, en ligne, en se regroupant, en s’entraidant, boycotter la grande distribution au maximum.
 
 
L’inflation est structurelle : Investissez dans le cellier… Et un second frigo
Dans un monde fortement inflationniste… Il peut également devenir essentiel d’avoir un second réfrigérateur ou un grand congélateur.
Un bon ami brésilien m’a raconté un jour que ses parents avaient deux réfrigérateurs quand il était petit alors que c’étaient des biens de luxe à l’époque et que ses parents n’étaient pas riches. Mais il fallait pouvoir stocker 15 jours de provisions d’avance. En effet son père était payé deux fois par mois.
 
Chaque fois que la paie tombait, son père appelait immédiatement sa mère qui venait au bureau récupérer l’argent et se précipitait pour faire les courses. En rentrant dans le supermarché, elle regardait d’abord là où les employés étaient en train de ré-étiqueter les produits et se dépéchait d’attraper les produits avant qu’ils reçoivent le nouveau prix. C’était le Brésil des années 1990 et c’est sans doute un avenir pas si lointain en France.
 
Nous avons tout à gagner, pour ceux qui le peuvent, à retrouver le cellier plutôt qu’à aller chercher chaque jour de mauvaises portions sous
plastique parce que nous ne sommes plus capables de prévoir.
 
 
3 opportunités d’investissement
Et d’un point de vue financier et d’investissement, il existe plusieurs manières de vous positionner contre l’inflation en général et alimentaire en particulier :
  • L’or physique bien évidemment qui est un rempart historique contre l’inflation ;
  • Un cheptel, nous avons en France cette opportunité unique de pouvoir investir dans des vaches laitières mises en location chez des éleveurs. Si l’industrie de transformation alimentaire souffre, l’agriculture et l’élevage tirent leur épingle du jeu ;
  • Via les plateformes d’investissement participatif qui vous permettent d’investir directement dans les PME les plus prometteuses de votre région ou d’ailleurs.
Si cela vous intéresse, je détaille ces stratégies dans les dossiers de bienvenue que j’envoie aux nouveaux abonnés de mon service d’investissement Risque & Profit. Avec Risque & Profit je vous montre comment reprendre en main votre épargne en dehors des banques.
 
 
À votre bonne fortune;
 
Guy de La Fortelle
 
Notes : 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Je m’appelle Guy de La Fortelle et je rédige le service d’information GRATUIT et INDÉPENDANT : L’Investisseur sans Costume.
 
À partir d’aujourd’hui, je vais vous dire tous les secrets de l’économie et de la finance que les médias grands publics « oublient ».
 
J’ai écrit un article complet sur Derrière le « mars rouge » de l’inflation, le vilain lobbying de la grande distrib’ 
 
Cet article est le premier que vos recevrez, IMMÉDIATEMENT en vous inscrivant à L’investisseur sans Costume. Ce service est entièrement GRATUIT, il vous suffit d’inscrire votre adresse email ci-dessous et de cliquer sur Je m’inscris (cela marche aussi si vous êtes déjà inscrit mais souhaitez recevoir l’article) :
 
 

 

 
Je vous garantis la confidentialité complète de vos données personnelles. Elles ne seront jamais ni échangées avec des organismes tiers ni commercialisées à votre insu.
 
L’Investisseur sans costume est un service proposé par Pando Éditions, maison d’édition indépendante spécialisée dans l’économie et la finance, que je dirige.
 
À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle


Partager l'article