Mon cher lecteur,
En 1980, selon les comptes de la Nation, les salaires et cotisations représentaient 75 % de la valeur ajoutée des entreprises.
En 2019, ils n’en représentent plus que 60 %.
Ces 15 % de valeur ajoutée s’élèvent à 200 milliards de salaires en moins, soit 7 000 € par ménage, de quoi :
- Régler le problème des retraites,
- Équilibrer les comptes de l’État qui n’aurait plus besoin de redistribuer autant,
- Redonner du pouvoir d’achat (cercle vertueux qui contribue également à consolider les marges des entreprises),
- Rendre le travail à nouveau attractif,
- Apaiser les gilets jaunes et
- Retrouver un peu de DIGNITÉ.
Voilà, tout est dit, le reste est bavardage.
Tout programme politique se voulant populaire devrait s’attaquer frontalement à cette question – et pas par la redistribution qui est l’idiote utile du grand capital et a contribué à cette situation impossible.
La contraposée est malheureusement plus juste : aucun homme politique n’est populaire aujourd’hui, car aucun ne s’attaque à ce problème fondamental de manière structurelle (la redistribution N’est PAS une solution structurelle à ce problème… Cela se serait su depuis le temps).
Mais personne aujourd’hui ne peut émerger avec un tel programme. Avez-vous seulement lu ce chiffre auparavant ?
N’y a-t-il pas assez d’économistes et de journalistes en France pour que quelques-uns au moins ne s’en soient déjà emparés ?
Si bien sûr, il y a Piketty et ses deux Capital.
Mais ce couillon de Piketty arrive à trouver que le problème de répartition de la richesse est lié à un manque de régulation et ce faisant joue à l’idiot utile de ceux qu’il prétend combattre, s’assurant le tapis rouge dans la presse aux mains des milliardaires.
Il est normal que la répartition de la valeur ajoutée entre salaires et capital évolue selon la conjoncture. Historiquement, la part du capital augmente dans les périodes de croissance et baisse dans les périodes de crise.
Or, la part du capital a augmenté après la crise de 2001 et encore un peu après 2008 sous l’impulsion de banques centrales et gouvernements qui ont cassé les cycles de correction et permis la suraccumulation de capital aux dépens des salaires et de la dette.
Ils ont organisé le plus grand transfert de richesse des salaires du plus grand nombre vers le capital surconcentré du plus petit.
Il ne s’agit pas d’une évolution naturelle mais d’un choix politique délibéré et c’est pour cela que la solution est politique, non pas en compensant comme le voudrait Piketty mais en corrigeant.
Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet fondateur, je n’y suis moi-même arrivé que tard ce soir après avoir accumulé des pages de notes et de chiffres sur les politiques des banques centrales, les déclarations de Powell, l’inflation, le chômage et le grand reset (lisez Bruno Bertez à l’excellence prolifique sur ces sujets : https://brunobertez.com).
Pourquoi le Grand Reset de Davos est une imposture ? Parce qu’il va s’occuper de tout remettre à zéro sauf cette suraccumulation de capital.
Pourquoi les nouveaux objectifs de la Fed sont imbéciles ? Parce qu’ils protègent le capital envers et contre toute évolution normale et saine.
Tout cela n’est que de la comm’ pourrie qui vise à s’approprier, dénaturer et souiller les aspirations qui nous sont nées du confinement.
Mais je suis fatigué, et pour une fois, je n’écrirai pas long.
Retenez : en 1980 les salaires représentaient 75 % de la valeur ajoutée des entreprises contre 60 % aujourd’hui.
Retenez et faites suivre à votre carnet d’adresses et sur les réseaux. Je ne sais pas si nous parviendrons à nous faire entendre, mais ce que je sais, c’est que si nous ne le faisons pas, il est CERTAIN que nous ne nous ferons pas entendre et il est acquis que nous ne pouvons plus compter sur la presse grand public.
Nous reprendrons demain, inscrivez-vous à la liste de diffusion si vous ne l’êtes pas déjà. C’est GRATUIT, il suffit de cliquer ici.
À votre bonne fortune,
Sources :
Voilà les sources brutes des comptes de la Nation, il conviendrait de les expliciter et les replacer dans des séries longues, mais il y en aurait pour quelques pages, qui suivront dans les prochains jours ou alors comme dirait Fermat à la place de la démonstration de sa célèbre conjecture : cette marge est trop étroite pour la contenir.
Enfin, les comptes de la Nation sont un document précieux et trop ignoré, vous ne perdrez pas votre temps à vous y plonger un peu si le cœur vous en dit (les comptes, pas les commentaires de l’INSEE).