« Le cri d’alarme » des pauvres chouchous contre le méchant, méchant Google

23 10 2019
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Mon cher lecteur,  
 
Plus de 600 journalistes et artistes (beaucoup de gens très importants) ont signé hier une grande tribune pour lancer un grand « cri d’alarme contre la volonté hégémonique de Google ».
 
Je vous rappelle l’affaire : l’Europe a mis en place il y a quelques mois une directive sur le « droit voisin ».
 
Le texte est aussi passionnant qu’un jour sans pain et devait permettre, ENFIN, la rémunération des éditeurs de presse qui se faisaient piller leur contenu par Google ! Au passage cela concerne votre serviteur qui est bien placé pour savoir de quoi il en retourne.
 
Méchant, méchant Google !
 
Le problème est simple : Google au fil des années est passé de moteur de recherche à moteur de réponse. Lorsque vous faites une requête sur Google, le moteur ne va plus vraiment vous rediriger vers une page comme un annuaire mais vous afficher directement l’information que vous recherchez.
 
Bien entendu, Google ne produit pas la réponse lui-même mais la pioche directement dans les pages qu’il indexe. Si vous souhaitez connaître les résultats d’un match de rugby, Google vous les affiche sans avoir besoin d’aller sur les pages sport de votre journal favori :  
 
  Google est devenu un moteur de réponse
 
Pour la presse, cela signifie de manière très concrète qu’ils continuent de faire le travail, mais c’est Google qui affiche les publicités et les revenus qui vont avec. Quelle honte !
 
Il fallait enfin y remédier et EXIGER de Google qu’ils reversent une partie de leurs revenus pour l’utilisation du brillant travail de tous nos journalistes.
 
Et que vient de faire Google ?
 
Dans le plus pur respect de la directive européenne, Google vient de décider de ne plus utiliser le travail des médias qui demandent une rémunération.
 
Imaginez le choc de ces cohortes de journalistes à qui le géant américain vient cracher à la figure qu’ils ne servent à rien et qu’ils préfèrent se passer d’eux plutôt que de donner la juste rémunération à leur si noble travail.
 
Peut-être, à ce stade, faudrait-il préciser que lorsque vous publiez un article, un contenu ou quelque page Web que ce soit, vous décidez si vous voulez que Google l’indexe dans ses recherches ou non.
 
Jamais au grand jamais Google n’a-t-il « pillé » le contenu des médias sans leur consentement express.
 
Cela va même bien plus loin que cela, ce sont les médiias qui décident eux-mêmes de ce qu’ils veulent que Google affiche.
 
Le journaliste éploré devient déjà, si ce n’est victime volontaire, tout du moins suspect.
 
Ayant dit tout cela, nous n’avons pas réglé le problème de nos journalistes qui travaillent pour du beurre.
 
Mais ce problème à vrai dire n’a rien à voir avec Google.
 
Google est une entreprise extraordinaire par certains aspects et extrraordianirement inquiétante par d’autres mais la rémunération des journalistes ne fait certainement pas partie de mes sources d’inquiétudes.
 
Pour tout vous dire, en tant qu’éditeur de presse, je me réjouis de la décision de Google de désindexer tous ceux qui veulent être rémunéré pour le travail qu’ils décident eux-même de publier sur le moteur de recherche !  
 
Il fallait y penser avant.
 
Suis-je maso ? Pas du tout.
 
Je laisse à Google les revenus publicitaires. Ce n’est pas mon modèle.
 
Le modèle voilà le problème.
 
Vous savez ce que l’on dit : Quand c’est gratuit, c’est vous le produit.
 
Ou encore :  
 
C’est celui qui paie qui décide.
 
Dans le modèle médiatique dominé par la publicité, ce sont les grandes marques qui décident. Ce sont elles qui décident si les contenus de vos journaux sont adaptés à leurs publicités (et non l’inverse). Bref, vous lisez ce que l’on veut bien vous laisser lire.
 
Le mécanisme est complexe, dilué, mais structurant.
 
La chronique que vous lisez aujourd’hui est bien gratuite elle-aussi.
 
Alors ici, de qui êtes-vous le produit ?
 
De vous-même.
 
Cette modeste lettre grand public est l’émanation de mon travail d’éditeur. Elle vise à vous faire connaître mon travail en espérant qu’un petite partie d’entre vous souhaitera aller plus loin et essayer mes dossiers d’investissements.
 
Ce média qu’est le mien est biaisé comme ailleurs. Je gagne mon pain grâce à mes abonnés, ce sont eux que je sers en premier, c’est-à-dire une partie d’entre vous.
 
Si 90% de mes lecteurs veulent entendre parler de l’impact de la couleur des chaussettes de la reine sur les marchés financiers mais que mes abonnés, eux, sont plus intéressés par la corrélation entre les ventes de sous-vêtements et la hauteur des gratte-ciel en fin de cycle boursier… Vous aurez les culottes et les gratte-ciel… C’est le prix pour ne pas payer.
 
Non seulement, cela me paraît juste, mais cela me semble vertueux.
 
C’est une manière de trier l’information autrement. Dans les médias grand public ils vous servent l’information la plus divertissante, celle qui génère le plus de recettes publicitaires.
 
De mon côté, je vous sers l’information la plus utile, celle qui sert le mieux mes abonnés qui ont payé pour que je les aide à investir dans ce monde très bizarre qu’est le notre.
 
L’utile est plus dur à produire que le divertissant, je ne vous le cache pas… D’ailleurs c’est aussi vrai pour vous, la lecture de mes lettres, longues et ardues, je le sais bien, demande souvent un effort important mais c’est également bien plus gratifiant et à mon avis plus durable, pour vous et pour moi.
 
Et plus nos journalistes se plaignent, plus ils cherchent à défendre leur  noble métier, plus ils défendent LEUR information, plus ils vous vendent des voitures, des pâtes et des shampoings. Le journaliste est devenu un commercial comme un autre, il ne devrait pas s’étonner d’être traité comme tel.
 
Maintenant vous savez pourquoi je vous parle de banques ces derniers jours, et en particulier de mon dernier dossier : Uberisation ou Nationalisation, une opportunité insoupçonnée, disponible jusqu’à ce soir dernier délai.
 
 
À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle
 

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