Mon cher lecteur,
Hier nous avons vu comment le plan de relance nous promettait un dépeçage à la grecque (article disponible ICI).
Fort heureusement, selon notre bon président Macron, la corde pour nous faire pendre ne va rien nous coûter : ce n’est pas nous qui payons ce plan, ce sont les emballages plastiques, c’est fantastique !
Hier, notre bon président a assuré que le contribuable français ne paierait pas le plan de relance : « Ce n’est pas le contribuable français qui paiera cette dette » (cliquez ici pour accéder à l’extrait de l’entretien).
C’est FAUX.
C’est un mensonge plus gros que son ego, mais bien sûr aucun grand média n’a été vérifié cette méchante fake news… Alors je compte sur vous pour rétablir un soupçon de vérité dans cette gigantesque opération de propagande européenne : partagez cet article, envoyez-le à votre carnet d’adresse, republiez-le.
Je reviens dans un instant sur ce gros mensonge, mais ne soyons pas chagrins et pour une fois, mettons que Macron ait raison.
Alors quoi ? Si ce n’est pas nous, qui va payer ?
Les Allemands ? Certainement pas, ils ont eu une grosse ristourne sur leur participation au budget de l’UE, tout comme les 4 pays frugaux du Nord d’ailleurs.
Pas d’impôt, mais des taxes.
À chaque fois qu’ils promettent de ne pas toucher aux impôts du contribuable c’est pour mieux braquer le consommateur à coups de taxes et autres friandises fiscales indigestes.
C’est comme cela que plus ces jésuites baissent nos impôts plus nous nous appauvrissons… Ce qu’ils nous rendent d’une mains, il le reprennent de l’autre et plus encore.
Et nous devrons dire merci ?
Ces gens sont obscènes et pourtant nous savons bien qu’à la fin, comme toujours, c’est vous et moi qui payons : Ce que vous ne payez pas en tant que contribuable, vous le paierez en tant que consommateur. Qu’est-ce que cela change ?
Effectivement, 4 nouvelles taxes sont prévues dans l’accord sur le budget de l’Union Européenne (p. 63 et 64 de l’accord disponible ici en anglais uniquement) :
- Une taxe sur les transactions financières ;
- Une extension des quotas carbone ;
- Une taxe Google (« digital levy »);
- Une taxe sur les emballages plastiques.
Rien à tirer de la taxe sur les transactions financières
Commençons par l’arlésienne de la taxe sur les transactions financières européenne en discussion depuis 2011. C’est de la poudre aux yeux.
L’article 149 de l’accord stipule que l’Union pourrait dans les 7 prochaines années travailler sur le développement de nouvelles ressources fiscales propres qui pourraient inclure une taxe sur les transactions financières.
Cela fait beaucoup de conditionnels et cela sent fort l’ajout de dernière minute à 5h du matin pour faire plaisir à la délégation française. Sur le fond c’est inutile, mais cela permet à Monsieur Macron de répondre aux journalistes que l’emprunt pourrait être financé par une taxe sur les transactions financières (qui existe déjà en France et dans une 20aine de pays du monde). Nous ne tirerons AUCUNE ressource de cette éventuelle taxe.
La TRÈS grosse arnaque des quotas carbone
Nous avons ensuite les quotas carbone dont on se demande bien ce qu’ils font là… L’UE les distribue chaque année de manière très généreuse et surtout GRATUITE et les entreprises se les revendent ensuite entre elles.
L’UE se mettrait-elle à les vendre pour faire entrer de l’argent dans les caisses ?
Rien n’est moins sûr, l’accord parle simplement d’une révision du mécanisme. C’est trop flou pour être sérieux et quand c’est flou, y a un loup.
Et quand bien même : l’effet principal des quotas carbone est de faire exploser le prix de l’électricité en Europe (quelles que soient les sources, c’est le prix marginal qui importe).
C’est très important : les quotas carbone ne rapportent RIEN à l’Europe, vous coûtent énormément en facture d’électricité et sont un jackpot pour les énergéticiens et quelques gros malins comme Tesla.
Les quotas carbone sont une monstrueuse CONNERIE, hors de prix et totalement inefficace qui n’ont servi à rien d’autre qu’à exporter notre pollution en Asie et contribuer à notre désindustrialisation et la fragilisation de nos économies… Pour rien.
Alors que faisons-nous ? ENCORE plus de quotas carbone… Et encore plus de factures pour nous.
Il est aussi question de créer un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières. Le terme seul suffit à montrer le caractère foireux de la proposition qui n’est rien d’autre qu’un droit de douane, cela ne passera jamais l’OMC.
Tout aussi foireuse est la Taxe Google qui est discriminatoire par construction et contre-productive (j’ai traité la question ICI)
Il nous reste alors la fameuse taxe plastique, la fantastique taxe plastique !
La fantastique taxe plastique arrive le 1er janvier
Là, nous sortons du conditionnel. Fini les bonnes intentions, nous entrons dans le dur. C’est suffisamment rare pour être souligné.
Selon l’alinea 146 de l’accord, à partir du 1er janvier 2021 sera prélevée une taxe de 800 € par tonne de déchet d’emballage plastique non recyclé.
À la louche, cela devrait rapporter 6 ou 7 milliards à l’Union, montant qui devrait drastiquement diminuer en quelques années une fois que les filières se seront adaptées.
D’ailleurs, l’objectif du gouvernement est d’atteindre 100% de plastique recyclé d’ici 2025…
Pourquoi donc créer une taxe qui ne devrait rapporter plus rien en 4 ans et dont le coût de mise en place aura vraisemblablement dépassé les recettes ?
Ou alors vont-ils nous faire le coup de la cigarette et optimiser LEURS recettes plutôt que notre santé et notre environnement ?
Bref, ce n’est pas avec cela que vous allez rembourser 390 milliards d’emprunts et couvrir le risque de 360 milliards prêtés ensuite aux États (qui font les 750 milliards du plan de relance).
Et au fait, comment cette taxe sera-t-elle prélevée ?
Elle sera payée directement par les États ! Rien ne l’empêche d’être financée par nos impôts… Nous verrons.
Le gros mensonge de Macron
Et de toute manière mon bon président, ces nouvelles ressources fiscales ne concernent pas particulièrement le plan de relance mais tout le budget de l’UE de 1 850 milliards en prenant en compte :
- le budget courant (MFF en jargon pour Multiannual Financial Framework) et
- le Plan de relance (NGEU pour Next Generation European Union).
Comme le dit l’accord à de multiples reprises, le budget et le plan de relance VONT ENSEMBLE. Ils partagent les mêmes ressources et les mêmes objectifs. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le passage en force du plan a nécessité un gros coup de rabot sur le budget…
Et quelle est la principale ressource du budget de l’Union Européenne ?
RÉPONSE : La contribution des États à hauteur de 1,4 % de leur Revenu National Brut et 0,3% de taux de TVA. Cette contribution couvre les 3/4 du budget de l’UE.
On parle de 120 milliards d’euros : c’est sans commune mesure avec les paquerettes égrénées par Monsieur Macron qui veut nous faire croire qu’il va payer un plan de relance monumental avec une taxe sur les emballages plastiques !
Cela représentait 20 milliards pris sur le budget de l’État français avant la crise… C’est-à-dire nos impôts.
Ce sont bien nos impôts qui vont payer le plan de relance.
On a beau avoir raboté le budget et augmenté la contribution de 1,2 à 1,4%… Bien sûr, cela ne va pas suffire et le reste sera financé aimablement par la BCE… Mais l’argent de la BCE aussi sort de notre poche comme je vous l’expliquais récemment ICI.
En matière d’impôts et de taxes mon cher lecteurs, tous les chemins mènent à nous…
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle
PS : Ce N’est PAS le seul gros mensonge de l’allocation d’Emmanuel Macron. J’en ai repéré un autre particulièrement vicieux : lorsque le journaliste (très mauvais, j’en conviens) demande si la France sera libre de construire son plan comme elle l’entend, Monsieur Macron répond qu’aucun pays n’aura de droit de veto sur le plan (extrait disponible ICI).
C’est vrai et cela n’a aucun sens… Bien évidemment qu’un seul État ne peut s’opposer au plan du voisin ! Mais mensonge par omission, Manu ne vous dit pas que le plan doit être approuvé à la majorité qualifée par le Conseil européen sur proposition de la Commission et qu’à défaut, les fonds seront bloqués. Pas de veto, mais pas d’argent non plus sans accord de la Commission et de la majorité des autres États. C’est à l’alinea A19 de l’accord (disponible ici).
Je vous rappelle que Macron est extraordinairement isolé à Bruxelles où il a tout raté depuis le début de son mandat : cet accord nous met la laisse au cou et augmente ENCORE le pouvoir déjà hallucinant de la Commission dont l’influence sur le conseil est immense.
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