Le triple scandale de T. Breton chez Bank of America

21 01 2025
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Ma chère lectrice, mon cher lecteur,
 
Le pantouflage de Thierry Breton chez Bank of America est un triple scandale qui dépasse de très loin l’idée que vous pourriez vous en faire à première vue.
 
C’est sale, c’est vicieux : Une collusion dont Monsieur Breton est un professionnel acharné qui lui remplit les poches au prix de destructions immenses et d’un pillage systématique.
 
C’est bien simple : Thierry Breton est l’adversaire de l’intérieur qui ouvre grand la porte du donjon à l’assiégeant.
 
Je n’ai d’abord pas prêté grande attention à la nomination de Thierry Breton au « conseil consultatif mondial » de Bank of America, seconde institution bancaire des États-Unis.
 
 
Premier scandale — Le comportement mafieux de la Commission : Faites ce que je dis pas ce que je fais
Bien sûr y a-t-il quelque chose de pourri à la Commission européenne qui n’imagine pas appliquer à elle-même ses propres règles.
 
C’est un premier scandale mais il n’y a malheureusement rien de nouveau sous le soleil et nous connaissons trop bien ces pratiques.
 
Évidemment : Thierry Breton ne devrait pas pouvoir monnayer son influence et les secrets de la Commission… Évidemment, le comité d’éthique de la Commission n’aurait pas dû valider cette nomination sous réserve que M. Breton ne fasse pas usage des secrets de la Commission et de son influence en ses murs. Mais c’est justement parce que de tels agissements sont impossibles à empêcher que les clauses de non-concurrence — ou périodes de refroidissement en jargon de la Commission — existent.
 
Mais après tout, qu’est-ce que ce énième comité Théodule de grosse banque dysfonctionnelle ? Un comité consultatif mondial ? Il s’agirait, 3 jours par an, de réunir une quinzaine de personnalités des affaires de chaque continent pour les faire discuter de la marche du monde ? Et sans autre salaire que les jouissances d’un salon privé de palace… Une cuisine étoilée, des vins fins, une bonne compagnie transportée en jet ou en première classe.
 
Thierry Breton a soutiré 50 millions à ATOS, il n’a pas besoin de Bank of America pour aller grignoter un grand bol de caviar au Ritz de Hong Kong ou de San Francisco.
 
Voilà la défense de Monsieur Breton : Il ne s’agit que de 3 jours par an, pas même rémunérés… À peine défrayés : Circulez, y a rien à voir !
 
Et l’on pourrait presque en rire si les liens de M. Breton avec la banque américaine ne dépassaient pas et de très loin la consultation éthérée d’un comité désœuvré. C’est le second scandale.
 
Second scandale — Breton est bien plus qu’un conseiller : Les liens très discrets de Thierry Breton avec Bank of America
Notons déjà que cette nomination n’est pas une nouveauté, Thierry Breton a fait partie dudit comité de sa création en 2013 à sa nomination comme Commissaire européen en 2019Il ne fait jamais que retrouver son rond de serviette.
 
On pourrait tout de même s’étonner que Bank of America rouvre ses portes au PDG d’ATOS qui leur a fait perdre une petite fortune en tant que créancier du groupe… C’est d’ailleurs par cette réflexion sur Twitter de @Anthouiteur que j’ai pris le sujet. Bank of America aurait-elle vraiment perdu tant d’argent sur ATOS ? Mais c’est tout le contraire mon bon lecteur !
 
Ce n’est pas évidemment pas crié sur les toits mais en consultant les documents de référence et différents prospectus des opérations financières d’ATOS on se rend compte que Bank of America est le principal teneur de compte d’ATOS (bookrunner).
 
Dans toute opération financière qui implique des échanges de titres : fusion, acquisition, émission ou rachat de dette ou d’actions, introduction en Bourse, restructuration… Le teneur de compte est le bras droit de la société émettrice. C’est lui qui coordonne tout. Les teneurs de compte se font non seulement rémunérer très grassement pour leur travail mais ils ont en plus accès à des informations ultra-confidentielles.
 
Vous imaginez bien que la boulimie de Thierry Breton chez ATOS pour acheter des sociétés en vendre d’autres, émettre toujours plus de dettes… Cette folie des affaires a fait la fortune des teneurs de compte comme Bank of America, non seulement en COM-MIS-SIONS mais aussi en collusion.
 
Le cas Worldline : Un scandale dans le scandale
Prenons l’exemple de Worldline issue du rachat de l’activité informatique de Siemens par Breton au début de son mandat chez ATOS…
 
Siemens est lié de près à Bank of America qui organise chaque année leur grande conférence de relations avec les investisseurs… La banque est donc intéressée des deux côtés de la transaction.
 
Et non seulement Breton a-t-il monté Worldline à partir de Siemens mais il l’a ensuite introduite en Bourse, puis il a non pas vendu les parts d’ATOS dans Worldline mais il les a donné en cadeau à ses actionnaires (y compris lui-même) alors même qu’il s’était surendetté pour acheter une autre société, Syntel, à un prix déraisonnable.
 
Il a laissé  Worldline en 2019 aux portes du CAC40 à force d’opérations financières acrobatiques et comme toujours avec Breton, il a filé à l’anglaise en laissant la baudruche à ses successeurs et finalement la baudruche s’est dégonflée avec un peu de retard en octobre 2023…
 
Worldline a perdu 60 % EN UNE SEULE SÉANCE. Il s’agit de la plus grosse perte de l’histoire du CAC40. Worldline est sorti du CAC, le cours a perdu 90 % de sa valeur pour retomber à son plus bas niveau depuis son introduction en Bourse. La société est toujourd en détresse à l’heure où j’écris ces lignes
 
Les investisseurs naïfs ont perdu des fortunes mais pas M. Breton et encore moins Bank of America qui s’est goinfré en commissions, distribution et collusions.
 
Et ce n’est qu’un exemple des folles acrobaties dont Thierry Breton est coutumier…
 
Nous devrions aussi évoquer ce rachat de la société américaine Syntel pour 3 milliards et demi… Soit la moitié de la valeur d’ATOS pour seulement 10% du chiffre d’affaires, acquisition ratée qui s’est soldée par une baisse des résultats de Syntel et la revente des plus gros contrats. Et là encore, Bank of America était créancier et agent de Syntel avant le rachat et teneur de compte de l’opération… Collusion, collusion quand tu nous tiens.
 
Breton a été PDG de Bank of America en France !
Et ce n’est pas tout ! Cela non plus n’est pas crié sur les toits : Thierry Breton a été PDG de l’activité banque d’affaires de Bank of America en France pendant quelques mois en 2019 entre son départ d’ATOS et son arrivée à la Commission. Vous pouvez le vérifier dans la déclaration d’intérêt de M. Breton à la Commission.
 
Rappelez-vous : C’est Sylvie Goulard que Macron avait d’abord nommée à la Commission. Breton n’est arrivé qu’après l’échec cuisant de Goulard qui a vu sa nomination censurée par le Parlement !
 
Cela change tout : Nous n’avons plus affaire au membre d’un comité de préretraite dorée mais au PDG qui a pu toucher salaires, options, actions… Toute forme de rémunération pour services passés, présents ou futurs.
 
Le 3e scandale est spéculatif : Mais il faut bien regarder devant plutôt que de toujours se plaindre des vices passés.
 
Pourquoi Breton ? AVIS SPÉCULATIF : Faciliter une affaire Alstom puissance 10 avec la session à 50 milliards des parts de Nestlé dans L’Oréal
 
À quoi Bank of America pourrait utiliser M. Breton ?
 
Mon avis spéculatif : Pour faciliter la scission entre Nestlé et L’Oréal qui est le plus gros enjeu capitalistique en Europe de ces prochaines années avec une très forte teneur politique.
 
Nestlé détient 20 % de L’Oréal, une participation qui vaut 40 à 50 milliards : C’est MASSIF.
 
Cette participation est ancienne. Elle date de la fin des années 1970 quand L’Oréal craignait à la fois une nationalisation si la gauche arrivait au pouvoir ou un rachat hostile par Elf. À l’époque, Elf est un bien plus gros poisson que L’Oréal et le pétrolier se lançait dans une diversification massive vers la chimie fine y compris pharmacie et cosmétique, en particulier avec Sanofi…
 
On se rend compte de l’ironie quand ce sera finalement L’Oréal qui mettra la main sur Sanofi 25 ans plus tard. Afin de se protéger de toute nationalisation ou OPA hostile, les Bettencourt firent un pacte avec Nestlé qui prit la moitié des parts de L’Oréal.
 
Force est de constater que ce partenariat a été très profitable à L’Oréal comme à Nestlé… Mais il n’est pas du goût des investisseurs américains qui ne s’intéressent qu’à la valeur immédiate pour l’actionnaire… Et pour les BlackRock, Vanguard et State Street qui sont les premiers actionnaires de Nestlé, les 40-50 milliards logés chez L’Oréal sont de l’argent gâché qui devrait soit être utilisé pour le cœur de métier de Nestlé soit rendu aux actionnaires.
 
Voilà la guerre qui est menée actuellement et dont une bataille a eu lieu avec la vente de Doliprane par Sanofi à un fonds américain afin de générer de la liquidité pour L’Oréal en vue de l’opération et teste l’ambiance générale.
 
Il y a là des milliards de commissions bancaires potentielles, de spreads, encore plus de bénéfices aux actionnaires et fonds spéculatifs (américains), tout plein de financements de campagnes politiques et autres joyeusetés. Du Alstom puissance 10.
 
Notez que Bank of America était conseil d’Alstom au moment de la vente à GE. Cette vente était stratégique à plusieurs niveaux : L’actif cédé bien sûr mais c’est également sur les commissions de la vente qu’a été financée la campagne de Macron en 2017 et Luc Rémont, ancien de BofA se retrouve à la tête d’EDF aujourd’hui.
 
Voilà l’œuvre de pillage et de destruction dans laquelle il faut placer la nomination de Thierry Breton chez Bank of America. Voilà pourquoi il faut en parler et faire du bruit : Car ces collusions craignent la lumière du jour !
 
Je compte sur vous pour partager et transférer ce message en masse.
 
Je vous souhaite une bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle
 
Je m’appelle Guy de La Fortelle et je rédige le service d’information GRATUIT et INDÉPENDANT : L’Investisseur sans Costume.
 
À partir d’aujourd’hui, je vais vous dire tous les secrets de l’économie et de la finance que les médias grands publics « oublient ».
 
J’ai écrit un article complet sur Le triple scandale de T. Breton chez Bank of America
 
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À votre bonne fortune,
 
Guy de La Fortelle


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