Mon cher lecteur,
Il y a à mon avis de quoi faire tout un foin de L’Oréal et de les boycotter un bon moment quand vous faites vos courses et surtout en Bourse.
L’Oréal flambe en Bourse ces jours-ci : le cours est en hausse de 11 % depuis le début de l’année alors que le maquillage et le parfum qui représentent 40 % de l’activité du groupe ont été profondément secoués par le confinement et pourraient ne jamais se redresser tant nous nous rendons compte que nous n’avons pas plus besoin de maquillage que de prendre l’avion à tout bout de champ. Mais vous savez bien que la réalité économique n’a plus de prise en Bourse, phénomène qui rend ces grands groupes incroyablement fragiles à moyen terme.
En revanche, la récente décision de L’Oréal a beau être polémique et irresponsable : la Bourse s’en moque bien.
Je traiterais d’abord de la surface avant de reproduire un texte de Bruno Bertez qui plonge à la racine et secoue le cocotier kollabo de la plage publicitaire géante qu’est L’Oréal.
N’oubliez pas de partager cette lettre sur les réseaux et de la faire suivre à votre carnet d’adresses, un peu de mémoire et de bon sens sont à mon avis une prescription d’urgence par les temps qui courent.
Il y a avant tout une sorte d’incompréhension sur la décision que vient de prendre L’Oréal de retirer les mots blanc, clair, lumineux et leurs dérivés de leurs boîtes.
La première chose qui vient en tête lorsque l’on parle de couleur en cosmétique dans nos sociétés occidentales vieillissantes : ce sont les teintures de nos cheveux.
J’ai pris quelques commentateurs sur le fait prenant des shampoings en exemple et racontant des bêtises plus grosses qu’eux. Ce n’est bien évidemment pas de shampoing dont il s’agit mais des produits pour éclaircir la peau.
Cette précision évidente me paraît importante tant il est facile pour tous ceux qui passent leur été à essayer de se faire bronzer les fesses au soleil d’oublier que l’immense majorité de la population mondiale cherche l’inverse : avoir une peau blanche, claire, lumineuse.
L’Oréal peut bien enlever les mots de ses boîtes, cela ne changera rien au fait qu’en Asie la mode est à avoir la peau claire.
Et nous ferions bien de nous méfier avant de critiquer tant nous voulons, nous, avoir des peaux bronzées et tant nos grands-parents désiraient, eux, une peau blanche et du sang bleu.
C’est bien plus qu’une mode d’ailleurs, c’est un phénomène anthropologique millénaire.
Nous pouvons remonter jusqu’aux hiéroglyphes et l’Égypte antique où les femmes marquaient leur appartenance à la haute société par une peau claire.
Depuis que le monde est monde, la peau claire de ceux qui n’ont pas besoin de passer leurs journées à travailler et se faire brûler la peau au soleil est un marqueur social de réussite.
Aujourd’hui, la peau claire est synonyme de jeunesse en Corée, de pureté en Inde, de richesse en Chine. Une peau claire augmente l’employabilité, les chances de mariage, la réussite sociale…
Cela n’a rien à voir avec la civilisation occidentale, rien de spécifique à l’Afrique, rien de spécifique à notre époque…
Et s’il y a eu renversement chez nous, le marqueur reste bien le même, le bronzage
indique la même oisiveté, l’opulence et la puissance.
On en vient à des situations étonnantes et conflictuelles où les exigences sociales de loisirs et de physique entrent en conflit comme en Chine où fleurit la mode étonnante du masque facial en lycra pour se protéger d’un bronzage inopportun :
Plus près de nous, allez donc vous promener dans le quartier Saint-Martin à Paris si vous en avez l’occasion.
C’est le quartier des théâtres que je fréquentais assidûment il y a une bonne dizaine d’années lorsque j’étais étudiant et passais le plus clair de mon temps sur les planches d’un petit théâtre du quartier.
En plus d’être le quartier des théâtres, la Porte Saint-Martin abrite des vendeurs de crèmes dépigmentantes pour éclaircir la peau. Certains ont pignon sur rue, beaucoup vendent à la sauvette leurs dangereuses cosmétiques interdites tant elles sont toxiques.
Eh oui, c’est que la pratique est particulièrement nocive pour la santé, surtout si vous voulez qu’elle soit efficace.
L’activité y est intense.
On y vient pour s’éclaircir d’un ton ou deux, avoir la peau un peu plus claire.
Pour cela on utilise de l’hydroquinone qui détruit la peau en plus de la blanchir. En 2018, la mairie de Paris estimait que 20 % des femmes noires utilisaient des crèmes à base d’hydroquinone, pourtant interdite… La réalité est sans doute bien supérieure.
Selon les statistiques de la répression des fraudes, 60 % des produits éclaircissants contrôlés présentent des substances interdites et la pratique du blanchiment de la peau entraînerait des effets nocifs pour la peau dans 60 à 70 % des cas.
C’est sur cette question sanitaire importante que se sont greffées les revendications antiracistes.
La décision de L’Oréal fait suite à une pétition aux États-Unis exigeant l’arrêt de la commercialisation de ces cosmétiques dépigmentantes.
D’un côté, Johnson & Johnson outsider du marché a simplement retiré de la vente ses produits éclaircissants mais les 2 géants du marché Unilever et L’Oréal ne comptent certainement pas faire une croix sur ce gigantesque marché.
Unilever a déclaré que son produit phare « Fair & Lovely » était utilisé par 300 millions de personnes dans le monde.
Le marché est estimé à 10 milliards de dollars environ mais sans doute beaucoup plus tant les marques renâclent à communiquer sur le sujet et le trafic est important.
Le rapport annuel de L’Oréal passe entièrement sous silence ce segment pourtant central de leur activité : les soins de la peau représentent 40 % de l’activité de L’Oréal, l’Asie est son premier marché, en croissance de 25 % l’année dernière.
Si les produits Unilever sont consommés par 300 millions de personnes, il doit bien y avoir 1 milliard ou 2 de personnes utilisant des produits dépigmentants… Sans doute plus que de fumeurs dans le monde.
Le marché est essentiellement asiatique, cela fait déjà longtemps que les crèmes n’arborent plus aucune mention de blancheur aux États-Unis et la pétition n’a d’ailleurs reçu que 20 000 signatures, on peut se demander pourquoi de telles décisions ?
Quel sens y a-t-il à ce qu’une poignée de militants idéologues imposent leurs vues à un milliard de personnes qui viennent de l’autre bout du monde ?
C’est dictatorial comme mécanisme.
C’est tout l’inverse des valeurs que ces gens défendent : pendant qu’ils prétendent se libérer d’une oppression, ils en construisent une autre… Et L’Oréal suit avec les profits comme seule boussole.
Une entreprise mon cher lecteur, par définition, est la réunion de deux objectifs : une raison sociale et une rentabilité.
Il n’y a là rien de bien sorcier : une entreprise se doit d’être utile à la société et de créer plus de valeur qu’elle n’en consomme… La recherche de la rentabilité, avant d’être détournée, est une valeur écologique d’optimisation des ressources.
La commercialisation de cosmétiques éclaircissantes par un grand groupe pourrait participer de sa raison sociale : il vaut sans doute mieux accompagner cette pratique en sécurité plutôt que de la laisser à des mafias déjà fort présentes sur le secteur.
Mais la limite de la raison sociale est claire : il ne peut y avoir tromperie sur la marchandise et il est compliqué de justifier des profits sur un segment qui met en danger notre santé et finit par des dépenses de santé autrement plus importantes que les quelques profits engrangés.
Plutôt que de bannir 3 mots de ses boîtes, L’Oréal aurait pu utiliser ces espaces pour faire de la prévention.
Ils auraient dû consacrer leurs profits à cette prévention, à lutter contre ce fléau.
Au début des années 2000, le cimentier Lafarge s’est associé avec le WWF pour faire évoluer leurs pratiques par concertation plutôt que par confrontation. Le ciment est une des industries les plus polluantes au monde mais également essentielle. Ces gens ont travaillé dur pour tenter de réconcilier ces 2 facettes du métier de cimentier. Ils ont été précurseurs.
Mais aujourd’hui, la confrontation ne dépasse pas la surface entre des grands prêtres idéologues d’un côté et marchand du temples de l’autre, tous aussi déconnectés de la réalité et alliés objectifs derrière la parodie de confrontation.
Il n’y a dans cette décision de L’Oréal aucun travail de fond, aucune
réflexion, aucun effort, aucune raison sociale ni responsabilité d’entreprise réelle, il n’y a là que communication et recherche maladive du profit.
Sans doute vous diraient-ils qu’ils n’ont d’autre choix que cette agressivité de rapace car il leur faut manger ou être mangé.
Mais ce que je vois surtout est qu’ils sont incapables de s’adapter à leur environnement et au contraire déploient toute leur force et toute leur ruse à adapter le monde à eux et leur recherche inconsidérée du profit.
Ces grands groupes, mon cher lecteur, dont L’Oréal n’est qu’un exemple, sont des colosses aux pieds d’argile. Leur tête est d’or pur et leur poitrine d’argent, mais leurs pieds sont d’argile.
« Lorsqu’une pierre se détacha sans le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et d’argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été ; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre. »
L’Oréal a tort d’attirer l’attention sur elle, sur les familles héritières et sur leurs alliés…
par Bruno Bertez
L’Oréal illustre très bien la filiation qui va de la Kollaboration des années sombres de notre histoire à la pseudo-modernité de la « justice sociale ».
J’aurais en vertu de mon expérience beaucoup à dire sur cette filiation du Patronat dit progressiste, issu des « tribulations erratiques répréhensibles des années 30 et 40 ». Peu de gens ont de la mémoire, qui se souvient de Francois Dalle et de son CJD… La page n’est pas tournée, elle est écrite avec une encre disons sympathique.
L’Oreal ne cherche pas à se racheter des crimes que ses dirigeants ont, en leur temps commis, non elle continue sur la même voie, mais en soft.
J’ai vu moi-même les dossiers de la Cagoule, dossiers détenus en son temps par Pierre de Villemarest dont l’épouse était Helene Martin… Vous savez le bon docteur Martin…
L’Oreal, les familles héritières, les Bettencourt, les d’Ornano etc jouent un rôle très très important en politique française ; non seulement en direct mais aussi en nébuleuse car elles ont beaucoup d’alliés et surtout d’obligés.
La succession de Madame Bettencourt n’a pour ainsi dire rien rapporté au fisc français – en vertu d’accords particuliers – alors qu’elle devait selon moi représenter plus de 30 milliards, on m’a donné de source très sûre une somme de 10 millions de droits seulement ce qui est ridicule !
Vous comprenez mieux je crois les liens entre Sarkozy, Woerth ministre du budget, et les familles héritières de L’Oréal.
Je m’appelle Guy de La Fortelle et je rédige le service d’information GRATUIT et INDÉPENDANT : L’Investisseur sans Costume.
À partir d’aujourd’hui, je vais vous dire tous les secrets de l’économie et de la finance que les médias grands publics « oublient ».
J’ai écrit un article complet sur Le vilain secret de L’Oréal
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Guy de La Fortelle