Les ETF et la décollecte record du mois de mars…

11 06 2020
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Je vous livre aujourd’hui un article d’Aude Kersulec qui rédige Les dossiers de Risque & Profit et analyse le test qu’ont vécu les ETF au mois de mars, bonne lecture, glf :
 
Le saviez-vous ? Les ETF ont subi une décollecte record au mois de mars. C’est-à-dire que les sorties de capitaux n’ont jamais été aussi nombreuses, bien plus que les capitaux rentrant sur ces fameux ETF ou fonds indiciels.
 
Ainsi, c’est presque 22 milliards d’euros d’encours en moins sur les ETF européens.
 
Les ETF sur les actions américaines, anglaises sont un peu mieux lotis, mais la tendance est restée la même. Une décollecte, c’est assez inhabituel pour ces fonds passifs, à la gestion assez tranquille qui ne font que répliquer la performance d’un indice (on parle même de gestion lazy, c’est pour dire).
 
Ces fonds ont pourtant tendance à prendre de plus en plus d’ampleur dans les portefeuilles (plus de 10% des encours totaux).
 
Alors, une décollecte de cette ampleur, c’est du jamais-vu. 22 milliards d’euros sur les marchés européens, c’est presque 15 milliards de plus que le précédent record qui était 8,3 milliards d’euros en août 2019.  Et la crise de la dette en 2012 ou celle de subprimes en 2008 n’avaient pas du tout connu de tels niveaux.
 
Et ce qui concerne les ETF européens (c’est-à-dire répliquant des indices européens et non pas des maisons de gestion européennes) n’est pas isolé du reste du monde.
 
Les ETF américains ne sont pas non plus à l’abri de ce phénomène, les ETF sur actions suisses, exposés à l’immobilier… La liste est en fait assez longue.
 
A qui la faute ? La crise, oui évidemment. Avec les crises, leurs plus bas boursiers, il y a souvent des vocations de boursiers qui naissent. Cette crise du coronavirus n’a pas manqué à l’appel.
 
Au mois de mars et avril, on a donc connu une ouverture record de PEA et autres comptes titres, les courtiers ont annoncé des ouvertures de comptes titres multipliées par 6 et des transactions en bourse multipliées par 4 par rapport à la normale. Les boursicoteurs sont donc arrivés sur les marchés actions, décidés à investir. Sur quoi ?
 
Qui dit néophytes sur le marché, dit aussi volonté de simplicité. C’est à ce moment-là que l’ETF entre en jeu. Ce fonds qui réplique l’ensemble d’un indice peut apparaitre alors comme la solution miracle. D’ailleurs, si vous demandez autour de vous, beaucoup d’investisseurs particuliers l’avoueront : « J’ai fait simple, j’ai pris un tracker sur le CAC pour jouer le rebond… ». Ce serait donc si simple de gagner de l’argent en bourse ? Que font les investisseurs professionnels ?
 
Et bien comme on vient de le voir plus haut, en mars, ils sont plutôt sortis que rentrer du marché.
 
Retraçons ce qu’il s’est passé. Pendant le mois de mars, les échanges (achats/ventes) ont atteint des records. La volatilité était extrême (on a retouché les plus hauts niveaux du VIX, vers 85). Mais les ventes l’ont emporté sur les achats.
 
L’explication réside d’ailleurs dans une des qualités attribuées aux fonds indiciels cotés. Parce qu’un ETF est liquide, et qu’en période de volatilité extrême, les investisseurs demandent de la liquidité. Pour différentes raisons : il y a d’abord et surtout des appels de marge à financer sur d’autres produits qui sont en baisse, et donc du cash à apporter.
 
L’ETF est liquide et coté en continu. Aussitôt achetés, aussitôt vendus ou le règne de l’immédiateté. Pour beaucoup d’analystes, pendant cette crise, ils ont d’ailleurs passé le test. Malgré le fort mouvement de vente, il n’y a pas eu de crise de liquidité.
 
C’est un bon point certes, mais il existe une conséquence de la vente massive d’ETF.
 
Les investisseurs ont vendu des fonds répliquant des indices, c’est-à-dire qu’ils ont vendu TOUS les titres d’un indice, sans distinction de secteur ou de fondamentaux.
 
Plus de valeurs défensives ou contra cycliques. Tous les titres qui baissent d’un coup amène une tension baissière qui s’auto-alimente… Car qui dit baisse, dit appel de marge, dit demande de liquidité et vente d’ETF. Attention donc à la rechute.
 
Dans le prochain numéro de Risque et Profit, on parlera d’ailleurs des dangers, mais aussi des opportunités – car il y en a – des ETF.
 
Les ETF sont-ils le b.a.-ba de l’investisseur ? Combien en avoir dans son portefeuille et de quel type ?  Vous vous en doutez, la réponse sera ni tout à fait oui, ni tout à fait non, mais elle sera détaillée et argumentée.
 
Aude Kersulec
 
PS : Pendant que nous travaillons avec Aude au prochain numéro de Risque & Profit sur les ETF et la gestion passive, je vous rappelle que vous avez jusqu’à demain soir, vendredi minuit pour demander le numéro en cours de Risque & Profit : Les avantages de l’assurance vie sans les inconvénients. Aude vous montre comment conserver les avantages (y compris fiscaux) de votre fonds euros d’assurance vie sans vous résoudre aux taux zéro ni aux risques de confiscation. C’est exclusif et disponible jusqu’à demain soir dernier délai.
 
 
Je m’appelle Guy de La Fortelle et je rédige le service d’information GRATUIT et INDÉPENDANT : L’Investisseur sans Costume.
 
À partir d’aujourd’hui, je vais vous dire tous les secrets de l’économie et de la finance que les médias grands publics « oublient ». 
 
J’ai écrit un article complet sur Les ETF et la décollecte record du mois de mars…
 
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Guy de La Fortelle


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