Nouveau : la réponse au krach, avant le krach

21 08 2019
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Il s’est passé la semaine dernière un événement aussi inquiétant qu’obscur : l’inversion de la courbe des taux.
C’est le titre du fim d’horreur favori des banquier.
C’est inquiétant car ce signal a toujours précédé une crise depuis 1945 sauf une fois en 1966. Cela donne un faux-positif et 9 récessions annoncées avec succès, il y aurait donc 90% de chance que nous nous dirigions vers une récession ? Pas si simple.
Inversion
C’est obscur car presque personne ne sait vraiment interpréter ce signal.
Quel signal ? Lorsque l’on parle d’inversion de la courbe des taux, cela signifie généralement que le taux d’intérêt de la dette souveraine américaine à 10 ans est passé en dessous du taux à deux ans, voire 3 mois.
C’est comme si votre banquier vous proposait un crédit à 2 ans à 1,5% et un à 10 ans à 1,3% (en partant du principe que vous êtes solvable dans les deux cas).
À priori, cela n’a pas de sens : pourquoi votre banquier vous prêterait-il à un taux plus avantageux à 10 ans qu’à deux ?
Dans le monde normal du risque et du rendement, le banquier prend plus de risque à vous prêter à 10 ans qu’à 2 ans, donc c’est plus cher. Il y a mécaniquement plus de chance que vous perdiez votre emploi, disparaissiez dans la nature ou deveniez insolvable sur une période de 10 ans que sur une période de 2 ans.
De la même manière, il y a plus de chance que les États-Unis fassent faillite, entrent en guerre ou simplement dans une phase d’inflation ces 10 prochaines années que dans les 2 ans qui viennent.
Et les taux de long terme sont plus élevés que les taux de court terme.
Et pourtant la semaine dernière, les taux se sont inversés et la dette américaine à 30 ans est tombé au niveau du taux à 30 jours.
C’est incompréhensible.
Avant hier, je prenais l’image du jet privé. Si vous êtes détenteur d’un jet, en temps normal, vous le louerez à quiconque souhaite l’utiliser.
Mais si une tempête approche et menace de détruire l’aérodrome et votre avion, vous serez prêt à payer un pilote et un abri sûr afin de mettre votre avion en lieu sûr. C’est ce qui se passe avec les taux négatifs.
Lorsque un gestionnaire achète des obligations suisses à -1% à 10 ans, c’est qu’il préfère perdre 10% en lieu sûr que de prendre le risque de perdre beaucoup plus…
En passant, cela signifie également, qu’une obligation suisse lui semble beaucoup plus sûre qu’un dépôt bancaire sur un simple compte courant… à bon entendeur.
Si vous craignez que la tempête dure plus longtemps que prévu, vous allez trouver plus sûr de donner votre avion à quelqu’un qui le prendra en charge plus longtemps : les maturités longues deviennent plus attractives que les courtes pour les investisseurs qui accepteront un taux d’intérêt moins élevé : c’est l’inversion de la courbe.
Est-ce que cela signifie que la crise arrive ?

Oui, mais pas comme ils l’annoncent.

Je vous disais hier que je m’attends à avoir les réponses au krach avant le krach et plutôt qu’une correction des marchés de 50%, un effet inverse, une envolée brutale.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle

Méfiance

Mon cher lecteur,
Tout d’un coup tout le monde se met à craindre la crise. 
Pour Le Figaro, «  le monde est inquiet » et les marchés «  tétanisés » (rien que ça !).
Au New York Times, l’administration Trump s’inquiète de l’économie (de sa réélection aurait été plus juste).
Les médias grand public se mettent à en parler, les économistes grand public  « tirent les sonnettes d’alarme ».
Les marchés deviennent soudainement surévalués et les perspectives effrayantes.
La presse spécialisée ne cause plus que de l’effrayante inversion de la courbe des taux (et moi aussi, mais demain).
Et de mon côté je ne vous écris pas pour me faire mousser et vous jeter un  « je vous l’avais bien dit », cette manifestation d’inquiétude est inhabituelle et mérite que nous nous y arrêtions :
Quand tout le monde se met à paniquer ainsi, cela veut peut-être dire que le krach arrive. À mon avis, cela signifie surtout que la réaction au krach arrive avant le krach : attendez-vous à des annonces musclées des banques centrales, soyez prêts pour l’explosion des taux négatifs et des déficits publics, la rigueur c’est fini.
C’était l’objet de la dernière édition de ma lettre d’investissement Risque & Profit. Je l’ai envoyée la semaine dernière mais vue l’actualité, je vais procéder exceptionnellement à un nouvel envoi vendredi.
Voici pourquoi (et ce que je vous écrivais déjà la semaine dernière) :

URGENT

Mon cher lecteur,
Dans la crise qui vient, les marchés pourraient dévisser de 50% afin de retrouver leur tendance historique de long terme.
Mais ce n’est pas le plus probable.
Ils pourraient également s’envoler.
Brutalement.
Verticalement.
Virtuellement jusqu’à l’ infini.
Telle est la prédiction du plus grand économiste français, voilà plus de 70 ans. Et c’est cette idée que j’explore dans la dernière édition de Risque & Profit : « Il y a 72 ans, la prédiction de la « vipère française ».
Bien sûr ce n’est pas une bonne nouvelle car des marchés qui montent jusqu’à l’infini s’auto-détruisent par la même occasion, faisant passer une correction de -50% pour une balade de santé : quand tout vaut tout, plus rien ne vaut quoi que ce soit, les extrêmes se rejoignent.
Ce que contient ce numéro, vous ne le trouverez nulle part ailleurs. J’ai retrouvé cette prédiction enfouie dans les très ennuyeuses mémoires d’un économiste américain qui rapporte nonchalamment cette prédiction dans les années 1980.
  • Adaptée à 2019, elle vous permet de comprendre le dilemme insoluble des banques centrales et leur réaction presqu’inévitable.
  • Vous allez découvrir comment les États vont abandonner leurs politiques de rigueur budgétaire pour se lancer dans des politiques de grands travaux et grandes dépenses foutraques. Cela marquera le retour de l’inflation bien plus que la croissance, cela aussi nous le savons déjà.
  • Cette édition s’arrête également sur le cas particulier de l’immobilier français, ses opportunités et ses risques.
  • Vous découvrirez également le retour inévitable d’un étalon-or.
Je vous rappelle que vous avez jusqu’à JEUDI SOIR, 22 août, pour demander votre exemplaire de cette édition hors-norme.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle

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