« Aucune forme d’optimisme n’a jamais empêché un tremblement de terre »
George Bernanos
Mon cher lecteur,
Cette semaine, la Fed de New York a injecté plus de 270 milliards de dollars sur les marchés financiers.
Elle est également descendu jouer à la salle des machines de ses multiples taux. Ils ont tourné tous les boutons, desserré tous les boulons et rien n’a marché.
Tout a failli exploser à cause d’un cahot conjoncturel, même pas un véritable « événement » comme la faillite de Lehman Brothers : des impôts à payer, des dettes à refinancer… business as usual.
Ce qui se passe dans les tréfonds de nos systèmes monétaires est d’une complexité incroyable. Il est intéressant de soulever le capot pour voir le fatras de tuyauteries, mécanismes et transmissions en dysfonctionnement permanent et qui ne tiennent guère que par l’opération du Saint Esprit.
Mais cela ne fait que renforcer l’évidence : cela ne marche pas. Ils ne savent pas ce qu’ils font.
Vous le savez, je le sais, votre chauffeur de taxi le sait… Tout le monde le sait sauf ceux qui en profitent et espèrent, l’optimisme chevillé au portefeuille, que cela va passer et qu’ils vont pouvoir continuer à en profiter.
Et si cela continuait ?
Il y avait en 1847 près de 300 entreprises de chemin de fer… Rien qu’au Royaume-Uni. La moitié des voies ferrées d’Europe se trouvaient outre-manche : toutes ces entreprises travaillaient d’arrache-pied au grand œuvre du rail, déroulant, sans aucune concertation et encore moins de précaution, les voies ferrées comme autant de tapis mal tissés.
En 1850, il n’y en avait « plus que » 200. La crise était passée par-là ce fut l’une des plus sévères du XIXe siècle.
Mais si la Banque d’Angleterre avait agi alors comme la Fed aujourd’hui, au lieu d’avoir 200 entreprises de chemin de fer en 1850, nous en aurions eu 400, qui auraient opéré de petits bouts de réseaux, de manière totalement inefficace et insensée et qui auraient continué de construire des voies en dépit du bon sens.
Ce que dit la Fed aujourd’hui, c’est qu’il n’y a pas de problème à construire des chemins de fer n’importe comment, ce sont les habitants qui ne prennent pas assez le train. D’ailleurs, nous allons taxer tous ceux qui ne prennent pas le train. En revanche vous ferez bien attention à NE voyager QUE dans des trains éco-conçus-climato-amicaux : il s’agit tout de même de sauver la planète et peu importe qu’il n’y en ait pas sur votre trajet… Vous n’avez qu’à déménager.
Si nous avions agi en 1850 comme en 2019, nous en serions encore à la machine à vapeur et au charbon à entretenir à grand frais un réseau complètement inadapté et inefficace reliant Paris à Marseille en 2 jours et 5 changements.
Nos campagnes regorgent de suffisamment de voies abandonnées, plus de 10 000km, certaines ayant à peine servi : il fallait que cela s’arrête.
Aujourd’hui, à nouveau, il faut que ça s’arrête : une startup de bureaux partagés ne vaut pas 47 milliards de dollars, ni une entreprise de taxis ou une équipe de chercheurs qui a dépensé 10 milliards de dollars pour créer un faux steak haché. Les GAFA ne valent pas plus les milliers de milliards de dollars qui leurs sont conférés…
Si vous détruisez Facebook demain, il n’y aura pas besoin de beaucoup de temps ni d’énergie pour remettre sur pied une alternative. Celle-ci serait naturellement construite autour d’une blockchain, bien plus efficace, respectueuse de votre intimité et délivrée des inextricables problèmes que pose LE réseau social.
Si vous nettoyez les 1 000 milliards de crédits pourris en Europe et les entreprises dysfonctionnelles qui sont derrière entretenues à grands frais par la politique de la BCE, oui cela va faire mal, très mal mais dans tous les cas, cela ira plus mal avant d’aller mieux.
Il faut que tout change pour que rien ne change.
Cette semaine, les 270 milliards de dollars de la Fed sont venus sauver quantités de crédits que personne ne veut refinancer, entreprises dysfonctionnelles, banques en déroute, immobilier sans prix (littéralement).
Ces 270 milliards arrivent 10 ans après l’irruption de la crise : personne ne peut dire qu’il a été pris par surprise.
Ni vous d’ailleurs.
Au fond, vous et moi savons très bien que cela ne tourne pas rond :
- nous nous en faisons pour nos enfants,
- pour nos vieux jours,
- nous épargnons de plus en plus alors que tout nous incite au contraire,
- nous refusons obstinément d’investir en bourse comme attend de nous ce gouvernement,
- nous continuons à préférer l’immobilier quand bien même celui-ci est taxé jusqu’au sang,
- nous mettons de côté de plus en plus d’argent liquide quand ils veulent nous l’interdire.
Et il en faut du courage pour résister !
Les grand médias vous piétinent. Ils vous disent que ces 600 milliards de liquide thésaurisés depuis 2008 sont un pêcher, que nos assurances vie sont mal placées et que les taux négatifs sont « un pari pour l’avenir ».
« Appauvrir les épargnants, un pari pour l’avenir », c’est l’article de l’économiste en chef de la Banque Edmond de Rothschild publié par Les Échos. Le titre est déjà dur à digérer, mais voici ce que notre économiste bardée de diplôme écrit à la fin de son article :
« Le peuple n’est plus exploité par le pouvoir de la monnaie. L’argent ne peut plus être thésaurisé sans perdre de sa valeur. »
Pendant que le peuple n’est plus exploité par la monnaie, la fortune de Benjamin de Rothschild, héritier de la banque, est passée de 1,5 milliards d’euros à 5 milliards entre 2007 et 2019 et la libération du peuple s’est soldée par une occupation des ronds points et une révolte que personne ne croyait possible il y a encore 2 ans.
J’aurais aimé que la grande économiste de Rothschild explique aux petits épargnants comment faire pour réussir aussi bien que son patron… Mais E.de Rothschild est une banque privée genevoise qui n’ouvre pas ses portes à moins d’apporter un bon paquet de millions dans sa sacoche.
Parler du peuple oui, mais frayer avec le peuple… Certainement pas.
Oh, il y a un moyen bien plus facile que les taux négatifs pour se libérer du pouvoir de la monnaie, il suffirait que nous changions tous nos euros en or.
Mais cela pose un certain de problèmes, essentiellement pour payer notre baguette de pain et nos impôts.
De l’or, oui il en faut, mais l’on ne peut pas passer toute son assurance vie en or.
J’ai trouvé une solution intéressante, une alternative au fonds euros d’une assurance vie, qui vous permet de libérer vos potentiels de gains sans augmenter votre risque.
Oh elle n’a rien de bien sorcier ma solution, mais comme elle ne rapporte rien aux banques ni à l’État, personne ne vous la propose.
Pourtant, depuis que les dettes de l’État sont rachetées par la BCE et que les banques ne peuvent plus gagner d’argent faute de rendement sur les fonds euros, plus personne ne veut de ces fonds euros.
Nous sommes tous d’accord, ils sont devenus obsolètes, mais sans alternative crédible, pourquoi changer ?
J’ai fini avec un peu de retard mon dossier Risque & Profit du mois de septembre sur l’alternative aux fonds euros d’assurance vie mais c’était pour la bonne cause.
J’ai trouvé 3 manières de mettre en œuvre cette idée :
- sans même sortir de votre assurance vie mais en choisissant des unités de comptes appropriées ;
- directement avec l’aide de votre conseiller ou simplement ;
- par vous-même avec un compte de courtage en ligne.
Quelque soit votre manière de gérer votre épargne, cette idée peut être mise en œuvre facilement, elle augmente votre potentiel de gain mais pas votre risque.
Ce dossier est le plus important que j’ai écrit jusqu’ici car il ne s’agit d’un placement à la marge mais d’une autre manière d’envisager le cœur de votre épargne.
J’envoie ce dossier dimanche soir aux nouveaux abonnés.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle