Ma chère lectrice, mon cher lecteur,
Achetez une entreprise en Inde à 7 fois son prix. Mettons 340 millions d’euros au lieu de 40.
Entendez-vous avec l’entreprise en question pour qu’elle vous retourne 300 millions.
Utilisez des comptes offshore pour brouiller la comptabilité.
Réintégrez ces 300 millions sous forme de profits via une compagnie écran à Dubai.
Et voilà !
Vous venez de transformer 300 millions de dettes en 300 millions de profits et en plus vous avez au passage gonflé la valorisation de votre groupe en intégrant au prix fort une filiale qui ne vaut pas tripette.
Ce n’est qu’un exemple des fraudes dont Wirecard, s’est rendu…
Oups.
Excusez-moi.
Je n’ai rien dit.
Vous savez Wirecard, ce prestataire de paiements très innovant, cette entreprise du DAX allemand, l’équivalent de notre CAC40 en train de faire faillite.
Les faits
Je reprends : Wirecard a bien racheté l’entreprise indienne Hermès i Ticket en 2015 pour 340 millions d’euros alors que la même entreprise avait échoué à lever des fonds un an auparavant à une valorisation de 40 millions. [1]
En 2016, un petit partenaire dubaïote de Wirecard Al Alam Card Services comptant 6 ou 7 salariés (et sans licence Visa ou Mastercard pourtant incontournable dans leur métier) apportait 200 millions de bénéfices au groupe. [2]
En mai 2020, Al Alam a été liquidée après avoir échoué à expliquer la provenance de ses revenus et profits lors d’un audit externe mené par KPMG. [3]
L’argent indien aurait-il été recyclé à Dubai ?
Une entreprise mal gérée aurait-elle tout d’un coup généré des profits fabuleux, au point de remplacer la vénérable Commerz Bank au cénacle du Dax en 2018 ?
Une fraude gigantesque en plein jour
Si cela se passait dans un film, nous trouverions le scénariste mauvais et l’histoire farfelue.
Voyons ! Il y a :
- Des contrôleurs internes,
- Des auditeurs,
- Un conseil de surveillance indépendant,
- Des régulateurs,
- Des analystes financiers,
- Des journalistes
Avec tous ces gens, toutes ces strates et tous ces contrôles : un stratagème aussi grossier ne passerait pas l’hiver !
Il a pourtant tenu 5 ans.
Et ce n’est qu’un exemple des malversations à échelle industrielle qui ont fini par creuser un trou de 1,9 milliard d’euros dans la trésorerie !
Je précise d’emblée : personne n’a piqué dans la caisse. Cet argent n’a simplement jamais existé.
Je m’appelle Guy de La Fortelle et je rédige le service d’information GRATUIT et INDÉPENDANT : L’Investisseur sans Costume.
À partir d’aujourd’hui, je vais vous dire tous les secrets de l’économie et de la finance que les médias grands publics « oublient ».
J’ai écrit un article complet sur Wirecard : comment falsifier 300 millions de profits en pleine lumière
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À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle